Cinq semaines durant, guetter et retranscrire impressions et réminiscences mises à jour par les marées.
L’estran de mes souvenirs, lieu menacé à mi-chemin entre le ferme et le mouvant.
Gris de mon enfance devenus bleu sous le soleil de septembre.
Plage infinie toujours reprise, toujours rendue.
Oyats, ondulant sous le vent, encadrant l’horizon de ma mémoire.
Cabines de mes secrets.
Pour bien aimer sa petite patrie, le mieux est qu'on s'en exile à jamais.
-- Marguerite Yourcenar
Huile,cire pigments sur papier marouflé sur toile.